Faure Gnassingbé à nouveau présidentA LA UNE AFRIQUE 

Togo: Faure Gnassingbé sur le chemin de laisser son nom à la postérité, mais…

Le président togolais Faure Gnassingbé prend des risques qui honorent le combat contre l’impérialisme, mais nous lui suggérons d’aller encore plus loin afin de rentrer dans l’histoire comme Thomas Sankara, Nelson Mandela et autres, il en a les capacités. Son pays est devenu l’eldorado des panafricanistes qui le choisissent comme refuge pour mener le combat. Il faut le faire.

Quand les autres pendants de la France-Afrique avaient décidé d’aller tuer les nigériens pour faire plaisir à Macron, il était le seul à désobéir à cette idée funeste et nous lui en sommes gré. Depuis, il semble comprendre qu’un chef ne reçoit pas les ordres d’un autre, mais il agit. C’est ainsi, il n’a pas laissé son espace aérien à ces présidents qui sont contre les intérêts africains, à aller tuer leurs frères du Niger.

Nous le suivons de près, mais il peut faire encore mieux.

Il a organisé, la semaine dernière à Lomé, une grande rencontre pour donner la parole à ceux qui ont fait les coups d’état et qui sont isolés et qui subissent les sanctions les plus immondes et ignobles. Et beaucoup ont parlé, en donnant leur part de vérité et aujourd’hui, la parole se libère. Mais nous voudrions faire remarquer au président Faure Gnassingbé, que sa prison est remplie d’opposants, il y a trop de ses frères et sœurs qui ont été contraints de quitter le Togo pour aller se réfugier dans d’autres pays. Thomas Sankara n’a pas donné de l’argent à chaque africain, moins construit son pays à l’image d’un pays comme la Côte d’Ivoire, mais son nom est entré dans l’histoire, parce que simplement, il a travaillé sur la conscience des noirs. On ne parle pas du président Houphouët Boigny comme on parle de Thomas Sankara, parce que ce dernier à laisser à chaque africain, un sujet de dissertation de prise de conscience collective. Alors, on voit Faure Eyadéma venir et il est sur la bonne voie.

Il s’est fait plein d’ennemis, à commencer par l’Élysée avant de se déteindre sur les autres valets et sous-préfets français d’Afrique.

Qu’il libère tous les prisonniers politiques, fasse rentrer tous les exilés politiques et organise un grand sommet de réconciliation nationale, une manière de présenter ses excuses à ses parents et une fois cet objectif atteint, il rend le tablier politique car il y a une vie après le pouvoir. A ce stade de sa vie où il n’a plus d’amis, il a compris qu’il faut chercher à contenter son peuple plutôt que de vouloir recevoir des ordres de quelqu’un qui a été élu au même titre que lui.

Il fait de sa capitale, le lieu privilégié du panafricanisme et il sera reconnu comme tel, mais pour y parvenir, il faut qu’il procède par unir tout son peuple qui va reconnaître en lui, le vrai qui pense à lui. L’erreur est humaine mais encore faut-il se remettre en cause, c’est du moins ce qu’il laisse entrevoir et les panafricanistes le reçoivent, mais sont sceptiques car pour ce combat que nous menons, nous ne voulons pas d’injustice.

Nous rassurons le président Faure Gnassingbé qu’on ne peut pas, ne pas comprendre certaines choses de peur de perdre son pouvoir, mais qu’est-ce qu’il a à se chiffonner la tête de vouloir s’accrocher à un pouvoir qui use où quand on dit la vérité, on n’a plus d’amis.

Demain, son nom restera dans l’histoire. Cette histoire, il nous faut des gens nouveaux pour la réécrire avec de nouveaux jargons car du temps des Thomas Sankara, il n’existait pas de réseaux sociaux, ni de téléphones portables, alors il a une carte à jouer, c’est de continuer à soutenir le combat. Il n’y a rien de plus beau que de citer des hautes personnalités politiques ou militaires qui ont marqué leur temps, alors, Faure Gnassingbé aura tout accompli, s’il se mettait à réconcilier son peuple.

On ne lui met pas la pression, il peut se donner la marge, il sait où se trouvent ses opposants, les exilés et les prisonniers, qu’il les libère, aucun d’eux, ne voudra lui tenter un coup d’état, bien au contraire, les mêmes verront en lui, l’homme tolérant, ce que les autres appellent affectueusement, le père de la nation.

L’Afrique a besoin de nouveaux héros et il en fera partie s’il applique ou se penchait sur ces quelques suggestions. Un grand homme est celui qui pardonne et oriente. Il est sur la bonne voie.

                                   Joël ETTIEN 

    Directeur de publication: businessactuality.com

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